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Paroles de lecteurs Et selon vous, quelles qualités doit avoir un éleveur ?

Quelles qualités reviennent le plus souvent ? (©Pixabay // Création Terre-net Média)

La semaine dernière, Didier, jeune producteur de lait, citait les cinq qualités à avoir selon lui pour être éleveur dans une vidéo publiée sur Web-agri. Nous vous demandions alors lesquelles vous donneriez. Ce que beaucoup d'entre vous ont fait.

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Rémi est 100 % d'accord avec Didier : « Bah carrément, 5/5 ! » Tout comme un autre Rémi et Virgile.

Pour rappel, les qualités à avoir pour être éleveur listées par le jeune producteur laitier, en une vidéo, sur la chaîne Youtube Les 2 Vaches, la marque de yaourts, et partagée par Web-agri : 1- Passion et abnégation, 2- Un contexte familial favorable, 3- La fibre animale, 4- Une formation et/ou expérience initiales, 5- Savoir gérer une entreprise

« Savoir gérer son exploitation »

« Et très bien compter, sans cette qualité t'es cuit », lance Vincent.

« Exact, confirme Gilles. Mais Didier, dans ces 5 points, ne semble pas mettre la gestion en critère prioritaire. Et ce n'est pas un BTS, même Acse, qui permet d'apprendre à gérer une entreprise agricole... »

Ou ne pas aimer l'argent...

D'autant que, enchaîne Daniel, il faut être capable de « prévoir l'imprévisible », autrement dit « gérer l'ingérable ».

Ou alors « ne pas aimer l’argent », ironise Arnaud

« Avoir des terres... », poursuit Fabrice.

« Ne surtout pas se fier à ce que l'école dit, prévient Anthony. Rien ne se passe exactement comme prévu ! »

« Être ouvert d'esprit, s'adapter »

Agathe met alors en avant « la capacité d'adaptation aux multiples circonstances, et l'autonomie vis-à-vis de sa compta et de l'analyse de ses résultats pour mieux anticiper et plus vite rebondir après de mauvais choix, ou suite à des accidents de la vie ou climatiques ». Mais pour elle, « même un bon éleveur ou une bonne éleveuse ne peut vivre avec un prix du lait ou de la viande si bas ». « La qualité de vie constitue également une partie du revenu des éleveurs, dont personne ne parle... », ajoute-t-elle.

Aujourd'hui, les éleveurs ne sont plus seulement cantonnés au cul des vaches, faute de capacités !

À ce propos Frédéric conseille de « savoir garder une exploitation à taille humaine, pour avoir du temps libre ».

Alex50 rejoint l'avis de @Agathe : « Être ouvert d'esprit, faire preuve de perspicacité et de sagacité. Les agriculteurs ne sont plus cantonnés au cul des vaches faute de capacités (comme c'était le cas au début du 20e siècle). »

Christian acquiesce : « S'ouvrir le plus possible au monde extérieur, c'est un conseil ! Moi, par exemple, je fais de la vente directe, je vais à des concerts, j'essaie de voyager. Mais combien, y compris des jeunes, restent enfermés dans leur métier d'éleveur ! »

« Adorer la paperasse »

Ainsi, ils « ne se laisseront pas manipuler par les organismes agricoles, les banques, les laiteries », estime steph72. Les producteurs doivent « être autonomes dans leurs décisions et ne pas trop investir pour garder une marge de sécurité », complète-t-il.

Plutôt « accepter de faire vivre énormément de gens autour, dont 1/3 ne servent à rien », contredit Hugo, sur le ton de l'ironie.

Pour continuer sur ce sujet, l'une des qualités indispensables : « Avoir de la place pour installer une grosse armoire et ranger des documents administratifs à n'en plus finir... », plaisante Christophe.

Mieux vaut avoir une grosse armoire !!

« Hélas, beaucoup d'éleveurs n'aiment pas les papiers, sûrement l'une des causes des nombreux burn-out, faillites, etc. », juge Gilles.

« Motivation, courage, abnégation même ! »

Christel met en garde : « Mieux vaut être passionné et capable d'abnégation parce que c'est à la fois le plus beau et le pire métier du monde. »

Anthony intervient à nouveau : « Donc évitez de fréquenter des gens heureux dans leur vie sinon vous allez vite déprimer ! »

Être fou, quoi !

« Avoir de la motivation et du courage, insiste Aurore. Et aussi une santé à toute épreuve sans quoi vous serez rapidement fatigué. »

« Abnégation, être costaud, indéprimable, pas fier, et très bien entouré », résume Denis.

Guillaume invente lui aussi un mot : « Aimer la trimance ! », ce qui signifie sans doute "travailler comme un forcené".

« Faut être fou, quoi ! », rétorquent en cœur Ludovic, Brigitte et Michel.

Et Momo de conclure : « Encore une fois, on ne peut pas parler d'installation en élevage réussie au bout de trois ans. Ça fait huit ans que je suis installé et je n'ose toujours pas dire que j'ai réussi mon installation. J'ai remboursé mes premiers emprunts, je n'en ai pas refait d'autres parce que je veux arrêter de travailler pour faire vivre les autres, donc je diminue la voilure et me concentre sur les économies d'échelle mais dans le sens contraire... »

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